Bassil : Une indépendance menacée par une guerre évitable et les ambitions territoriales d’Israël

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Le député Gebran Bassil, président du Courant patriotique libre, a affirmé que "préserver l'indépendance est plus difficile que de l'obtenir. Car, si les responsables ne sont pas indépendants, la nation ne le sera pas non plus, et ses décisions seront liées à leurs intérêts extérieurs. Ainsi, l'indépendance de la nation ne réside pas uniquement dans l'absence d'occupation, mais dans l'indépendance de ses décisions".
Dans son message intitulé "Une minute avec Gebran" à l'occasion de la fête de l'indépendance, Bassil a souligné que "l'indépendance est un mode de vie vécu par la nation et les citoyens, et non une simple commémoration". Il a ajouté qu'"il n'y a pas de sens à la vie humaine sans liberté, et une nation ne peut exister sans indépendance".
Bassil a insisté sur le fait que "l'indépendance du pays est une nouvelle fois menacée, car nous sommes entrés dans une guerre qu'il aurait fallu éviter". Il a expliqué : "Cela ne se limite pas aux agressions perpétrées par Israël depuis sa création, mais également aux nombreux responsables libanais qui ont remis leurs décisions à des puissances étrangères. Certains ont entraîné le Liban dans une guerre sur la voie de Jérusalem au lieu de la voie du Liban, suivant une stratégie de 'l'unification des fronts' au lieu de chercher à unifier notre scène intérieure. Ils ont engagé le pays dans une guerre de soutien à Gaza, alors que notre guerre devrait être menée pour soutenir le Liban, le protéger et le défendre. Ce groupe nous a donc entraînés dans la guerre".
Il a poursuivi : "D'un autre côté, un autre groupe nous a exposés à la guerre, estimant que l'ennemi israélien, par ses agressions, isolerait une composante libanaise. Cela aurait pour conséquence de modifier l'équilibre interne et de permettre, in fine, l'élection d'un président de la République sans la communauté chiite, tout en ravivant leur projet de partition".
Bassil a estimé que "les deux parties mentionnées ont compromis l'indépendance de nos décisions en les livrant à l'extérieur, qu'il s'agisse d'Israël, de l'Iran ou de tout autre pays". Il a également souligné que "notre indépendance est menacée une seconde fois, car Israël tente à nouveau d'occuper le territoire libanais", ajoutant que "Cela nous oblige à reprendre le devoir de libération de notre terre, et bientôt, nous aurons une nouvelle commémoration de libération, différente du 22 octobre, du 25 mai et du 26 avril".
Il a conclu en se demandant : "Sommes-nous condamnés à célébrer toujours plus d’anniversaires d’indépendance et de libération parce que nos responsables ne prennent pas de décisions indépendantes ?". Il a déclaré : "Je peux comprendre les tentatives répétées de l’étranger d’occuper notre territoire, mais je ne comprends pas que l’intérieur libanais invite l’étranger à occuper nos décisions".